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Gonorrhée à Montréal : ce que vous devez savoir en 2025

La gonorrhée, la deuxième IST bactérienne la plus courante au Québec après la chlamydia, connaît actuellement une croissance rapide à Montréal.

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La gonorrhée, une infection transmissible sexuellement (ITSS) fréquente, connaît actuellement une croissance rapide à Montréal. Selon le portrait épidémiologique 2024 de la Direction régionale de santé publique (DRSP), 5458 cas ont été confirmés, un taux record de 257,3 infections pour 100 000 habitants, le plus élevé des 25 dernières années.1

Qui est le plus touché par la gonorrhée ?

Les statistiques montrent que les hommes restent les plus touchés, avec 82% des cas.

Les adultes représentent les groupes les plus affectés :

  • Femmes : 25 à 34 ans
  • Hommes : 25 à 44 ans

La tendance à long terme est préoccupante : depuis 1999, les infections ont augmenté de 1104 % chez les hommes et de 987 % chez les femmes. Même sur les quatre dernières années, la hausse reste significative : 63 % chez les hommes et 112 % chez les femmes.

Les symptômes de la gonorrhée

Souvent, la gonorrhée ne provoque aucun symptôme. Lorsqu’ils apparaissent, les symptômes peuvent inclure :

  • Gorge : mal de gorge persistant, irritation ou légère douleur en avalant.
  • Urètre : brûlure en urinant, écoulement inhabituel chez les hommes et parfois les femmes.
  • Vagin / col de l’utérus : pertes inhabituelles, douleur pelvienne ou saignements entre les règles.
  • Anus : douleur, démangeaisons ou écoulement rectal.

Ces symptômes peuvent être subtils et facilement confondus avec un rhume ou une irritation bénigne, d’où l’importance du dépistage régulier.

Comprendre la gonorrhée et ses risques

Bien que la gonorrhée ne provoque pas toujours de symptômes visibles, ses conséquences peuvent être sérieuses. Lorsqu’elle n’est pas traitée, elle peut entraîner :

  • Douleurs chroniques au bas-ventre
  • Infections aiguës des organes reproducteurs
  • Infertilité

La gonorrhée augmente également le risque de contracter ou de transmettre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Sites d’infection

La gonorrhée peut toucher toutes les zones exposées lors des contacts sexuels impliquant des sécrétions génitales, anales ou orales, notamment :

  • Pénis, vagin, rectum, gorge et yeux

En 2024, les trois principaux sites détectés étaient :

  • Gorge : 41 %
  • Urètre : 25 %
  • Rectum : 25 %

Cela souligne l’importance d’un dépistage complet des sites d’exposition selon les pratiques sexuelles, afin de maximiser la détection et de prévenir la transmission.

Résistance aux antibiotiques : un enjeu important

La hausse des cas de gonorrhée doit s’accompagner d’une vigilance accrue concernant la résistance à certains antibiotiques, habituellement utilisés pour traiter l’infection.

En 2024, deux souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes à une céphalosporine de 3e génération ont été identifiées à Montréal, alors qu’aucune n’avait été détectée depuis 2020. Bien que ce nombre reste limité, il souligne l’importance de renforcement des efforts de prévention pour réduire la transmission.2

Dans tous les cas d’infection à Neisseria gonorrhoeae, il est essentiel d’effectuer un prélèvement pour culture avant le traitement, afin d’obtenir un antibiogramme et vérifier la sensibilité de la souche. Après traitement, un test de contrôle est recommandé : il peut se faire par TAAN (tests d’amplification des acides nucléiques), le plus tôt possible à partir de 3 semaines après la fin du traitement, selon les analyses recommandées.

Antécédents d’ITSS et facteurs de risque

Parmi les personnes diagnostiquées en 2024, 56 % des femmes et 36 % des hommes n’avaient jamais reçu de diagnostic d’ITSS auparavant.

Cela démontre que toute personne sexuellement active peut contracter la gonorrhée, même plusieurs fois, et souligne l’importance de pratiques préventives, notamment :

  • Port du condom ou de la digue dentaire
  • Dépistage régulier, surtout en cas de partenaires multiples

Facteurs de risque

La gonorrhée peut survenir chez toutes les personnes, mais elle est plus fréquente dans les contextes suivants :

  • Relations sexuelles sans condom
  • Multiplicité des partenaires
  • Antécédents d’ITSS

Prévention et dépistage

La prévention repose sur plusieurs stratégies complémentaires :

  • Utiliser le condom ou la digue dentaire lors des relations vaginales, anales ou orales, surtout avec de nouveaux partenaires ou plusieurs partenaires.
  • Discussions ouvertes avec les partenaires sur leur dernier dépistage ou leur statut ITSS.
  • Dépistage régulier selon vos pratiques sexuelles :
    • Général : 1 fois par an pour les personnes sexuellement actives de moins de 30 ans
    • Partenaires multiples ou nouveaux partenaires : tous les 3 à 6 mois
    • Tester tous les sites d’exposition (urètre, vagin, rectum, gorge), même sans symptômes

Chez Prelib, nous savons que parler de santé sexuelle peut parfois être gênant. C’est pourquoi nous rendons le dépistage simple, rapide et confidentiel :

La hausse des cas de gonorrhée à Montréal rappelle que la prévention et le dépistage sont essentiels, et qu’aucune personne n’est à l’abri. Notre équipe est là pour vous accompagner dans le soin de votre santé et celle de vos partenaires, sans jugement, sans gêne, et en toute confidentialité.

  1. Direction régionale de santé publique de Montréal. (2025, avril). Hausse de la gonorrhée et présence de souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques à Montréal. ↩︎
  2. Direction régionale de santé publique de Montréal. (2025, octobre). Gonorrhée chez la population montréalaise (1999-2024). ↩︎

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