À l’occasion du Festival de la Fierté de Montréal, on a rassemblé l’essentiel à garder en tête pour vivre une fin d’été épanouie, en santé… et délicieusement hot.
Le dépistage régulier
Peu importe tes pratiques sexuelles ou les moyens de protection que tu utilises, une chose ne change pas : seul un dépistage régulier peut vraiment te confirmer que tu n’as pas contracté d’ITSS. Comme aller chez le dentiste ou faire du sport, c’est un réflexe santé simple à intégrer dans ta routine. Et en prenant soin de toi, tu veilles aussi à ton, ta ou tes partenaires. Ça, c’est du gagnant-gagnant!
Un dépistage, c’est valide pour tout le monde et particulièrement recommandé si tu te reconnais dans l’une des situations suivantes :
- tu souhaites faire un dépistage de routine pour les ITSS;
- tu envisages de ne plus utiliser le condom dans une relation stable;
- tu pratiques le chemsex ou tu consommes dans un contexte sexuel;
- tu as des doutes ou des questions concernant tes partenaires, passés ou présents, peu importe leur genre;
- tu prends la PrEP, mais tu ne porte pas systématiquement le condom;
- tu as eu des contacts possibles avec le sang, par exemple en partageant du matériel pour consommer, pour te tatouer ou te percer;
- ou simplement parce que tu veux prendre soin de ta santé sexuelle… et c’est déjà une excellente raison!


Les tests effectués chez Prelib
Prelib dispense des tests de dépistage en accord avec les recommandations basées sur des données scientifiques, soit pour les ITSS suivantes :
- la chlamydia;
- la gonorrhée;
- la syphilis;
- l’hépatite B;
- l’hépatite C; et,
- le VIH.
Selon tes pratiques, on recommande généralement un dépistage entre une et quatre fois par année. Chez Prelib, c’est facile comme tout : tu réponds à un court questionnaire médical sans jugement, tu choisis un moment qui te convient dans l’une de nos succursales, tu fais tes prélèvements en toute confidentialité… et hop, tes résultats arrivent rapidement.
À noter qu’il existe d’autres ITSS pour lesquelles le dépistage n’est pas recommandé comme l’herpès, le VPH et la trichomonase. On te suggère plutôt de prendre rendez-vous avec un·e médecin pour une évaluation complète de tes symptômes, qui peut inclure un examen visuel et des prélèvements au besoin, afin d’obtenir un diagnostic approprié. Voici une liste d’options à considérer :
- CLSC (centres locaux de services communautaires);
- Groupes de médecine familiale (GMF)
- Cliniques privées;
- Pour les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, il y a SIDEP à travers la province et RÉZO Santé à Montréal.
Les méthodes de protection barrières
Les méthodes barrières, comme le condom ou la digue dentaire, servent à créer une protection physique pendant les relations sexuelles pour limiter la transmission des ITSS. Elles réduisent considérablement les risques, mais ne les éliminent pas complètement. Dans la réalité, plusieurs facteurs peuvent diminuer leur efficacité : un condom mal utilisé, un lubrifiant incompatible, ou encore certaines ITSS qui se transmettent par contact avec la peau autour des zones non couvertes, comme la syphilis, le VPH ou le virus herpès simplex (VHS).
Le trio magique ? L’usage de méthodes barrières, un dépistage régulier et une bonne jasette avec ton, ta ou tes partenaires. C’est pas bien compliqué, et ça rend les choses tellement plus fun… et rassurantes !


Le condom (interne et externe)
Le condom externe couvre le pénis, tandis que le condom interne s’insère directement à l’intérieur de l’anus ou du vagin. Pour bien faire son travail, le condom doit être utilisé correctement. Voici quelques conseils à suivre pour une protection optimale :
- s’assurer que le condom ne soit pas expiré;
- ne pas déchirer l’emballage avec les dents ou des ciseaux;
- mettre le condom avant tout contact sexuel, incluant le sexe oral pour le condom externe;
- utiliser seulement avec des lubrifiants à base d’eau ou de silicone pour ne pas l’endommager;
- changer le condom pour chaque partenaire et chaque nouvel orifice pénétré;
- ne pas en utiliser plus d’un à la fois, car la friction entre deux condoms risque de les endommager et de causer des déchirures.
La digue sexuelle
Aussi appelée digue dentaire ou carré de latex, la digue sexuelle sert de barrière lors des contacts entre la bouche et la vulve ou l’anus. Comme le condom, elle doit être utilisée correctement pour assurer une bonne protection (son efficacité est d’ailleurs comparable à celle du condom).
Le gant et le doigt de latex
Sur le même principe que le condom, le gant ou doigt de latex se porte sur la main ou les doigts lors de la stimulation anale ou vaginale. Pense à retirer tes super belles bagues et à faire attention à tes ongles pour éviter de percer le latex et garder toute l’efficacité de la protection.
La PrEP, la PPE et la Doxy-PPE
La PrEP
La PrEP (ou prophylaxie pré-exposition), c’est un peu comme la pilule contraceptive… mais pour prévenir le VIH. Elle s’adresse surtout aux personnes qui présentent un risque plus élevé d’attraper le VIH :
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes;
- les femmes trans;
- les personnes de la pluralité des genres;
- les personnes séronégatives qui ont des relations sexuelles avec une ou plusieurs personnes séropositives.
Il existe deux types de PrEP :
- en comprimé
- à prendre en continu, tous les jours;
- à prendre sur demande (deux comprimés entre 2 et 24 heures avant une relation sexuelle à risque, puis un comprimé 24 heures et 48 heures plus tard)
- injectable (NOUVEAU) : une injection intramusculaire à action prolongée, administrée tous les deux mois, offrant une protection continue sans avoir à prendre une pilule quotidienne.
Il est important de noter que la PrEP ne protège pas contre les autres ITSS. Pour une protection complète, elle doit être utilisée en combinaison avec une méthode barrière comme le condom et des dépistages réguliers.
Pour savoir où obtenir la PrEP à Montréal, Sherbrooke et Québec, c’est par ici.


La PPE
La PPE (prophylaxie post-exposition), c’est ta pilule du lendemain pour le VIH : un outil de prévention d’urgence qui s’utilise après une exposition potentielle au VIH. Il faut la prendre le plus tôt possible dans un délai de 72 heures après une exposition soupçonnée, et ce, pendant 28 jours consécutifs. Lorsque prise à temps, la PPE bloque la réplication du virus dans le système pour prévenir une infection permanente.
Pour obtenir la PPE, il est essentiel d’agir rapidement. Il faut consulter un·e professionnel·le de la santé dans une clinique spécialisée en santé sexuelle ou se rendre à l’urgence d’un hôpital. Certaines pharmacies peuvent également offrir la PPE en attendant un rendez-vous médical. Pour savoir où aller, tu peux appeler Info-Santé au 811 et être dirigé·e vers la ressource la plus appropriée.
La doxy-PPE
La doxycycline PPE (prophylaxie post-exposition), souvent appelée doxy-PPE, est un médicament préventif contre certaines ITSS, précisément la chlamydia, la syphilis et en partie la gonorrhée.
Elle consiste à prendre 200 mg de doxycycline dans les 72 heures suivant une relation sexuelle à risque, idéalement le plus tôt possible après l’exposition.
La vaccination
Les infections aux virus de l’hépatite A et B, et au virus du papillome humain (VPH) peuvent être évitées grâce à la vaccination. Ces vaccins sont disponibles au Canada et peuvent être gratuits pour certaines personnes admissibles au Programme québécois de vaccination.
Pour connaitre votre admissibilité et les prix des vaccins, consultez votre professionnel·le de la santé.
La réduction des risques durant la consommation de drogues
Si tu consommes ou planifie consommer des drogues par injection ou par inhalation, il existe des façons de réduire les risques de contracter une ITSS en adoptant certaines stratégies :
- Utilise toujours du matériel de consommation stérile (pailles, aiguilles, pipes, filtres, etc.) et évite de le partager avec d’autres personnes (sharing is not caring);
- Fais-toi dépister régulièrement;
- Informe-toi sur les substances que tu consommes et leurs effets, pour réduire les risques de surdose ou de mauvais trip;
- Du matériel de consommation stérile est disponible gratuitement dans plusieurs ressources à travers le Québec, n’hésite pas à t’en procurer!
Si tu pratiques le chemsex ou le Party and Play (PnP), il y a quelques précautions supplémentaires à prendre. Les substances psychoactives peuvent influencer le jugement, diminuer la perception des limites et augmenter les risques de blessures, notamment au niveau de la muqueuse anale. Ceci peut faciliter la transmission d’ITSS, y compris le VIH. Voici des conseils pour un PnP plus sécuritaire :
- Prends avec toi assez de protections adaptées à tes pratiques : condoms, gants, protège-doigts, etc.;
- Utilise de lubrifiant (à base d’eau ou de silicone);
- Si tu prends la PrEP, assure-toi d’avoir bien suivi ta posologie;
- Si tu n’utilises pas la PrEP ou de méthode barrière, pense à d’autres options comme la PPE ou la doxy-PPE (voir plus haut).
- Si tu te sens à l’aise, parle du PnP avec ton ou ta médecin.
En plus des protections mentionnées plus haut, il est recommandé d’échanger avec ses partenaires au sujet de la santé sexuelle de chacun·e : dernier dépistage, ITSS connues et traitements en cours, s’il y a lieu. Ces discussions permettent aussi de convenir ensemble des stratégies de protection à adopter, que ce soit dans vos relations ou avec d’autres partenaires.
En bref…
En prenant les précautions qui te concernent, tu t’assures de vivre un été (et toutes les saisons qui suivent) en mode ultime plaisir.